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Jeunesse et Santé
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13 avril 2018

Article 4 : Les campagnes de prévention, à quoi ça sert ?

Dans l’article précédent, nous venons de parler de prévention. J’ai notamment employé le terme précis de « campagne de prévention ». Mais qu’est-ce qu’une campagne de prévention exactement ?

 

On peut découper ce terme en deux parties ; campagne et prévention. Dans le dictionnaire, une campagne est définie (entre autre) comme un ensemble d'activités menées dans un but donné et dans un temps limité. Et nous avons vu plus haut que la prévention est l’ensemble des dispositions prises pour prévoir un danger, un risque, un mal. Ainsi, une campagne de prévention est donc une action, plus ou moins étalée dans le temps, menée dans le but d'informer les populations de risques possibles.

Il existe de nombreuses campagnes de prévention ; on peut citer les campagnes de prévention routière, campagnes de prévention contre le VIH, campagnes de prévention contre le cancer du sein, campagnes de prévention contre l'alcool…

 

 

Campagne de prévention pour le port de la ceinture de sécurité

 

 

Les préventions visant les jeunes (que ce soit par le biais d’affiches, de vidéos, ou encore d’interventions au sein d’un établissement scolaire) se doivent d’être spécialement conçues afin de cibler les jeunes concernés au maximum. Il faut avant tout savoir à quels jeunes en particulier va s’adresser l’intervention. En général, les élèves de 6°-5° prêtent encore une oreille attentive à l’adulte, et n’ont pas expérimenté le produit (alcool, drogue) seuls (sauf cas isolés). En 4°-3°, les adolescents sont difficiles et contestent l’adulte, ils bavardent, rigolent, parlent avec leurs voisins, ce qui peut rendre une intervention délicate (la dialogue de groupe est compliqué). Il ne faut pas contredire les jeunes et préférer des actions qui valorisent la non-consommation, et montrer que la fête peut être chouette sans défonce. Les lycéens pour leur part, se détachent peu à peu du groupe et préfèrent même parfois la différence et se positionnent du côté de l’adulte, ce qui permet un dialogue plus facile et même des débats intéressants. Enfin, les jeunes adultes (jeunes travailleurs, étudiants, apprentis) élargissent encore leurs centre d’intérêt et s’ouvrent au monde. On peut alors solliciter leur créativité au service d’autres jeunes plus ou moins en difficulté pour les aider à sortir des clichés. Des concours peuvent être réalisés ; concours d’affiches ou de clips à réaliser et à diffuser librement auprès de connaissances, sur internet, ou encore participer à une manifestation de prévention en tenant un stand lors d’une soirée étudiante….

La tranche d’âge est donc extrêmement importante et ne dois pas être laissée de côté lors de la préparation de la campagne. De plus, il faut avant l’intervention être d’accord sur les attentes des commanditaires (proviseurs, élus, directeurs de foyer…). Une intervention courte, unique, entre deux heures de cours a peu de chance d’être efficace, à moins de miser sur un effet choc ou de prévoir une répétition du message dans la durée.

 

Les objectifs d’une campagne chez les jeunes sont divers et variés. Prenons l’exemple de l’alcool. Pour les plus jeunes, l’objectif sera d’éviter ou retarder l’expérimentation (seul). Pour les plus âgés, il s’agira d’éviter de passer d’une consommation occasionnelle à une consommation régulière ou problématique (fête ou non, boire de l’alcool 10 fois dans le mois est qualifié de consommation régulière), de même que les quantités bues (une dose de vodka à la maison n’est pas la même que dans un bar). Un autre but est la réduction des risques, en choisissant par exemple avant de consommer qui sera le « Sam » (acronyme de Sans Accident Mortel) de la soirée ? On notera d’ailleurs que l’élection d’un capitaine de soirée invite le conducteur à la sobriété mais autorise les autres passagers à boire tout leur saoul.

 

L’un des objectifs principal d’une campagne de sensibilisation est également d’éduquer les personnes concernées. Mais chez les jeunes, les premiers acteurs de la prévention sont les parents eux-mêmes. Même s’ils disent le contraire, les jeunes attendent de leurs parents qu’ils assument cette responsabilité de leur éducation. La véritable prévention se crée par la qualité des échanges entre l’enfant et sa famille. Le soutient parental est indispensable pour le bon développement de l’enfant et de l’adolescent, et si les relations et les échanges avec sa famille sont sains et ouverts, le jeune aura moins tendance à avoir des comportements excessifs (consommation très forte de drogues ou d’alcool, renfermement sur lui-même…). Les parents sont donc essentiels en ce qui concerne la prévention de leurs enfants.

 

 

 

 

Ainsi, bien que certaines campagnes aient le mérite d’être efficaces, il est quasiment impossible de changer radicalement des comportements ancrés depuis la plus tendre enfance. Les campagnes de prévention sont donc un bon outils, mais il faut que l’éducation donnée par les parents aille dans le sens de celles-ci. Un adolescent ne changera pas d’avis sur la cigarette en écoutant parler un inconnu pendant trois heures, surtout si ses parents sont des fumeurs réguliers. Et une image de cancer d’un poumon ne suffira pas à faire changer ses idées sur la consommation de tabac.

 

Il est donc important, à mon avis, de sensibiliser également les parents sur les problèmes de santé qui peuvent toucher leurs enfants, afin qu’ils puissent avoir les bons mots et la bonne approche pour éviter les comportements nuisibles.

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